De Sangre y Seda


De sangre y seda

(de sang et de soie)

Regroupant les compadres de la Cie et de nouveaux venus, Fabia a choisi pour ce nouveau spectacle, de faire se rencontrer le style fondateur et presque classique d’un flamenco à la Antonio Gades, avec une musicalité au swing et la folie surprenante.

Pour cette création, la Cie s’est donc enrichie de la présence d’Adrian Mejias, danseur madrilène au style très andalou, et Leny Creff, jeune prodige de la guitare flamenca. Jesus, Emilio et Fabia complètent le groupe. Ils proposent tous ensemble une mosaïque de styles et d’esthétiques, où chaque tableau correspond à un moment de la vie créative des artistes. On vibre au fil des improvisations quasi instinctives, en lien avec leurs racines, leurs origines, leur « sang » et on se laisse surprendre par des pièces tissées au fil des expériences, des rencontres et des influences, comme de la soie fine … 

Ces moments de vie cristallisés sur des palos plus ou moins sombres ou joyeux entraînent le spectateur dans l’intimité de nos artistes, leur univers personnel et créatif, laissant la porte ouverte à l’imagination et aux émotions individuelles. 

Ainsi, issus de la même famille (cousins) ou amis de longue date, les artistes de la Cie ont su créer un nouveau langage en apportant leurs touches et compétences personnelles : ambiance d’inspiration andalouse d’un flamenco de la cueva mêlée aux fulgurances de modernité, brillantes et délicatement tissées comme la soie des mantones (grands châles utilisés pour les danseuses et chanteuses). 

Au chant, les voix complémentaires et à la fois très différentes d’Emilio et Jesus, mêlent ancestralité d’un cante jondo et ouverture sur d’autres musiques (cubaine, jazz). Dans ces méandres musicaux novateurs, on retrouve l’âme des gitans nomades et les traces des « idas y vueltas » (allers-retours musicaux) que le flamenco a gardé au gré des conquêtes espagnoles (cuba) et du voyage des gitans avant leur sédentarisation en Andalousie. Cette ambivalence reflète la volonté d’une création musicale reprenant les grands thèmes du flamenco « puro », passés au prisme des trajectoires multiples et actuelles de leurs artistes.

 

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Entre flamenco puro et
méandres musicaux novateurs

A la percussion « zapateado » (pieds) et à la danse, Fabia et Adrian naviguent entre modernité et images fantasmatiques d’un flamenco ancestral. Ils ne se posent plus la question d’un baile qui dépasserait les limites imposées par un carcan traditionaliste. 

Un moment puissant et suspendu
où Acento Flamenco partage avec le public les émotions et la force del arte flamenco

En duo avec Juan, Fabia nous envoie des clins d’oeil jazzy en répondant à la basse ou crée une bulle voluptueuse et envoûtante sur la mélodie de la contrebasse. Adrian impose une énergie et un style qu’on ne peut s’empêcher de comparer aux grandes icônes qui ont jalonné sa carrière : Antonio Canales, Adrian Galia …

« De sangre y seda » reflète leur travail incessant d’appropriation du cante et de recherche rythmique. Baille ardent et gestuelle ciselée, leur danse est flamenca dans sa percussion, son ‘aire’, son esthétique, sa gestuelle … et tout à la fois inclassable. 

 

Version avec Cuadro – corps de Ballet
Grâce à la présence du corps de ballet flamenco, le spectacle prend une autre dimension. La troupe de danseuses  nous livre des tableaux à l’esthétique colorée et virevoltante. 

On assiste tour à tour à des bailes con mantones y abanicos, des bulerias de fiestas dans une ambiance explosive ou encore des moments poétiques de symbiose tout en douceur.

Puissance et crescendo sont au rendez-vous pour des palos appuyés aux palmas par le cuadro de danseuses.  

Fabia et Adrian ont enrichi la création d’une ouverture sur des chorégraphies dans la tradition des ballets espagnols, avec des références aux « clasico y escuela bolera ». 

On retrouve avec délice les attitudes cent fois reproduites par les gravures de l’époque romantique. Les danses exécutées ont l’élégance des ballets andalous. 

Le hiératisme* se mêle à la sensualité, l’énergie à la délicatesse. Le zapateado se fait envoûtant. 
*Qui semble réglé, imposé par un rite, un cérémonial, une tradition.

La Fabia – danse, direction artistique 
Adrian Meijias – danse
Jesus de la Manuela – chant
Emilio Cortès – chant
Leny Creff – guitare
Juan Contreras – basse, contrebasse
Corps de Ballet : 5 danseuses  

 

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